mardi 5 juin 2012

Le Déchronologue, de Stéphane Beauverger


Titre : Le Déchronologue
Auteur : Stéphane Beauverger
Editeur : Folio SF
Couverture : 
 
Illustrateur France : Corinne Billon
Pages : 554 pages format poche

Biographie auteur :

                Né en 1969 en Bretagne, Stéphane Beauverger commence à écrire pour la presse régionale, le cinéma et l’industrie du jeu vidéo avant de publier son premier roman, Chromozome, qui fait de lui l’un des jeunes auteurs à suivre de la science-fiction française. Le Déchronologue, son quatrième roman, a paru en 2009 aux Editions La Volte.

Synopsis :

Au XVIIème siècle, sur la mer des Caraïbes, le capitaine Henri Villon et son équipage de pirates luttent pour préserver leur liberté dans un monde déchiré par d'impitoyables perturbations temporelles. Leur arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps.
Qu'espérait Villon en quittant Port-Margot pour donner la chasse à un galion espagnol ? Mettre la main, peut-être, sur une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux abords du Nouveau Monde. Assurément pas croiser l'impensable : un Léviathan de fer glissant dans l'orage, capable de cracher la foudre et d'abattre la mort !

Critique :

                Attention phénomène ! Et si le monde étant perturbé par des trous temporels au XVIIème siècle, qu’est-ce que cela donnerait ? Le Déchronologue !  Lauréat du Grand Prix du roman francophone en 2009 aux Utopiales, Stéphane Beauverger nous en met plein les yeux avec une histoire très maitrisée malgré les difficultés que cela entraine souvent de manipuler le temps. Chaque chapitre est une pièce du puzzle en plus d’être une aventure à part entière à chaque fois. Ce système où l’ordre des chapitres est éclaté ne fait que rendre plus intéressant le chapitre suivant. Le seul reproche que l’on puisse faire à cette structure est que cela peut en perturber plus d’un, et il m’a fallu personnellement deux ou trois chapitres pour bien adhérer à ce fonctionnement. Mais cela en vaut la peine.
                On suit donc le capitaine corsaire Henri Villon qui aura vécu le pire dans sa vie, en commençant par le siège de la Rochelle avant le récit du livre, ce qui l’a amené par la suite de l’autre côté du monde, nouveau refuge des Réformés. Le récit se passant à la première personne de son point de vue, on connait tous ses doutes et toutes ses faiblesses. De ce fait, il ne passe pas pour le grand homme qu’il finit par être dans cette histoire, un homme exceptionnel avec un navire exceptionnel, chassant à coup de temps les anomalies de son époque, puis finissant à la tête de la dernière escadre des Caraïbes pour chasser le grand méchant de façon un peu désespérer. Le livre restitue les conditions terribles des marins d’autrefois et de la guerre en mer, mais en même temps, il conserve l’héroïsme de ces aventuriers.
Bref, ce roman est une jolie réussite qui mixe à merveille les maravillas de notre époque avec les corsaires du XVIIème siècle dans les Caraïbes. Sans aucun doute un des chef-d’œuvres de la science-fiction française. Encore faut-il aimer les bateaux et les aventuriers des mers.

Note : 8,5/10
Il est quelle heure ? L’heure de dévorer Le Déchronologue !

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