vendredi 4 janvier 2013

Spin, de Robert Charles Wilson



Titre : Spin
Série : Spin
Auteur : Robert Charles Wilson
Editeur : Folio SF
Date de publication : 2011
Couverture : 

Illustrateur : Manchu
Nombre de tomes sortis : 3 sur 3
Pages : 608 pages
Prix : 8,60 euros

Biographie auteur :

Né en 1953 en Californie mais vivant aujourd’hui à Toronto, Robert Charles Wilson s’est imposé comme l’une des têtes de file de la science-fiction canadienne avec des romans tels que Mysterium, BIOS, Darwinia, Les Chronolithes, Spin ou Axis qui lui ont valu de nombreux prix littéraires, dont le prestigieux prix Hugo.

Synopsis :

La vie de Tyler Dupree est inextricablement liée à celle des jumeaux Lawton, Diane et Jason. Ils étaient ensemble la nuit où la Terre a été coupée du reste de l’univers par une mystérieuse barrière opaque à l’extérieur de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. Il ne reste donc plus que quelques décennies avant que le Soleil ne transforme la Terre en une boule de feu, exterminant ainsi l’humanité. Jason n’a alors plus qu’un but dans la vie : comprendre pourquoi et par qui la barrière a été installée.
Spin est un roman de science-fiction vertigineux qui réussit le pari de nous transporter dans un futur lointain qui reste familier. Une réussite couronnée aux États-Unis par la plus haute distinction de la science-fiction, le prix Hugo, et en France par le Grand Prix de l’Imaginaire.

Critique :

                Aujourd’hui, c’est mon anniversaire ! Vingt-deux ans d’existence, c’est dur pour cette pauvre Terre qui ne mérite pas ça. Mais qui dit anniversaire dit aussi critique d’un chef-d’œuvre que je m’empresse de vous livrer.
                Je commencerais donc par une citation de la quatrième de couverture : « Spin est un roman de science-fiction vertigineux ». Science-fiction (pur-jus) parce que l’auteur reprend des thématiques classiques du genre sur l’espace-temps et autres ou la terraformation, vertigineux parce qu’on plonge littéralement dans ce bouquin pour ne pas en ressortir. Wilson a su agrémenter à sa sauce ces thématiques classiques (terraformation martienne, biotechnologie, espace-temps modifié, entité supérieure, etc) dans un ouvrage (ou plutôt une série) très ambitieux, mais surtout très réussi.
                Outre son ambition et sa réussite, ce qui caractérise à mon avis Spin est l’axe narratif choisi autour de la personne de Tyler, héros « normal », dans l’ombre des Lawton, particulièrement les jumeaux (ses amis) Diane dont il est amoureux et le génie Jason à l’influence mondiale. Un personnage principal-secondaire pas totalement original mais peu commun qui permet d’expurger l’aspect scientifique de façon accessible et surtout de mettre l’accent sur les relations entre nos trois protagonistes.
                Tout ça dans un contexte où le monde attend sa fin dans les années à venir à cause du voile qui englobe la Terre. Tyler apparait comme un pilier, soutenant à la fois Diane perdu par le phénomène du Spin et qui se réfugie pour s’y noyer dans une religion nouvelle aux teintes de secte, et aussi Jason quant à lui fasciné par le phénomène mais rongé par la maladie et la politique.
                On est dans un livre qui sonne « authentique », faute de pouvoir mettre un autre mot sur ce sentiment, très terre à terre dans un contexte qui nous est familier, ainsi qu’angoissant dans le sens de vertigineux où l’on est happé par les événements et l’immensité de l’univers.
                Spin est un must de la science-fiction, et ce n’est pas fini puisqu’il s’agit d’une trilogie, le dernier volume Vortex venant de sortir, faisant suite à Axis déjà publié en poche.

Note : 9,5/10
Une fresque immense d’une science-fiction superbe à dévorer avidement.

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