mardi 12 mars 2013

Des milliards de tapis de cheveux, de Andreas Eschbach

Titre : Des milliards de tapis de cheveux
Auteur : Andreas Eschbach
Editeur : J’ai Lu

Date de publication : 2004 (1ère éd. allemande : 1995)
Couverture :
Illustrateur : Vincent Madras
Pages : 316 pages
Prix : 7,20 euros

Biographie auteur : (source : fnac.com)

Andreas Eschbach est né à Ulm en Allemagne en 1959. Après des études de physique aérodynamique et d’informatique à l’université de Stuttgart, il fonde en partenariat une société de développement et de conseil informatique en 1993, dont il se retire quelques années plus tard pour consacrer plus de temps à l’écriture. Il est aujourd’hui écrivain et consultant indépendant en informatique.
Passionné de littérature depuis son plus jeune âge, Andreas Eschbach écrit depuis l’âge de 12 ans. Ses premières nouvelles sont publiées dans diverses revues littéraires allemandes. C’est en 1992 qu’il décide de travailler à la publication d’un roman : Des milliards de tapis de cheveux, qui sera immédiatement reconnu, et récompensé par le « Science Fiction Club Deutschland ». Auteur de plusieurs romans de science-fiction, dont quatre ont été couronnés de prix littéraires – dont le Grand Prix de l’Imaginaire pour Des milliards de tapis de cheveux –, Andreas Eschbach est une révélation dans l’univers de la science-fiction européenne de ces dernières années.

Synopsis :

Quelque part aux confins de l'Empire, sur un monde oublié de tous... une petite planète apparemment anodine. Sauf que, depuis des temps immémoriaux, les hommes s'y livrent à une étrange occupation : tisseurs de père en fils, ils fabriquent des tapis de cheveux destinés à orner le Palais des Étoiles de l'Empereur.
Pourtant, une étrange rumeur circule. On raconte çà et là que l'Empereur n'est plus. Qu'il serait mort, abattu par des rebelles. Mais dans ce cas, à quoi peuvent donc servir ces tapis ? Et qui est cet homme si étrange qui prétend venir d'une lointaine planète ? Lui aussi affirme que l'Empereur est mort...

Critique :

                Ce n’est pas le tout de lire des critiques littéraires sur le net, encore faut-il passer à l’acte d’achat une fois convaincu. Et Baroona a su me convaincre pour le livre que je vais vous présenter à mon tour. Je le remercie, car j’ai reçu une claque.

                Tout commence avec un titre accrocheur, pour le moins un titre qui accroche ma curiosité. Tout de suite, on sent comme une odeur de mystère, d’un truc assez fou pour nous tenir tout un livre. Ensuite, lorsque l’on regarde la quatrième de couverture, on voit les distinctions reçues par le livre en France. Pas les moindres avec le « Grand Prix de l’Imaginaire » et le prix « Bob Morane ». J’ai personnellement rarement été déçu par un GPI. Mais peut-être que je les choisis bien.

                Puis, on ouvre le livre, le regard tombe sur des lettres qui forment des mots qui eux-mêmes forme des phrases qui aboutissent à une merveilleuse symphonie, pleine d’originalité et de poésie. Je vous parlais de mystère ressenti à la lecture du titre. La chose est immédiatement perçue à la lecture des premiers chapitres. Ce mystère est le fil conducteur qui m’a tenu en haleine durant toute ma lecture.

                Sauf qu’en soi, un mystère seul n’est pas suffisant pour faire un bon roman. Combien de polars (ou autres) ai-je trouvé blasant car vides de sens, ne faisant que mariner le lecteur jusqu’à le perdre dans des méandres obscurs. Si une des grandes qualités de ce récit d’Andreas Eschbach est l’originalité de son univers, sa plus grande force est de vous présenter la chose de tel sorte qu’à chaque chapitre, notre intérêt est renouvelé et que l’espace de son récit prend une dimension énorme dans notre imaginaire.
               
                Je m’explique. Chaque chapitre est en fait une histoire qui pourrait être indépendante. D’où un intérêt fort à chaque fois, et une immersion immédiate dans l’histoire puisqu’on fait face à ce qui ressemble à ce qu’on pourrait appeler tendrement des « chapi-velles », contraction de « chapitre » et « nouvelle ». Si Eschbach parle de tapis de cheveux dans son œuvre, lui dresse une mosaïque belle et captivante. Cette forme des chapivelles tire une qualité essentielle aux nouvelles qui est d’être intense dans leur déroulement, et l’auteur use de cette ficelle pour créer une œuvre plus ambitieuse encore, mêlant donc l’intensité dans un panorama bien plus grand.

                Hélas, tout finit bien vite tant cela se dévore rapidement. Le chapivelle final est je trouve mémorable avec le dévoilement du mystère. Jamais je n’aurais pensé à cela. J’ai été très agréablement surpris. On pourrait presque parler de coup bas de l’auteur. Ce dénouement donne un petit air d’anecdote historique, bien que l’on soit dans un univers de science-fiction. J’en ai eu le sourire aux lèvres. C’est un plat trois étoiles que je vous incite à dévorer.

Note : 9/10
Déroulez le tapis rouge, voici un monument de la gastronomie littéraire SF. A dévorer absolument.

An Nighean Dubh (La fille aux cheveux noirs - The black haired girl) by Alan Stivell on Grooveshark

9 commentaires:

  1. Un livre génial. Un indispensable de la SF !

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  2. Pas lu, mais après avoir lu cette critique, ça va aller directement sur ma pile à lire.

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  3. Ca fait plaisir à entendre Sombrefeline !

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  4. Raaah, après la Horde du contrevent (d'ailleurs je vois aussi Gueule de Truie et l'Assassin Royal dans la colonne de droite) celui là aussi me fait bien de l'oeil ! Vous êtes de viles tentateurs !

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  5. Flash infos !

    Après l'Île de la Tentation peuplée de terribles succubes, voici le Blog de la Tentation hanté par des livres totalement addictifs.

    :D

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  6. Wouhou, heureux que tu aies apprécié ! =)

    Et tu en as fait une chronique terriblement meilleure que la mienne (j'espère que je m'améliore avec le temps d'ailleurs, parce qu'elle était vraiment pas top <.<).
    Tu m'en ferais regretter d'avoir commencé avec ce livre !

    Vive les chapivelles ! (©Kissifrott)

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  7. Ouais, j'ai adoré =)

    Et content que ma chronique te plaise. je ne pense pas qu'elles sont toute d'un top niveau sur mon blog, mais je suis assez fier de celle-ci et de mes chapivelles :p

    Et les tiennes sont très bien je trouve. Elles racontent ce qui t'a le plus marqué dans le livre sans en dévoiler trop, impecc'. Celle d'Eschbach a suffisemment attiser ma curiosité pour que je le prenne et le lise rapidement en tout cas ;)
    Et puis, avec le nombre de critiques que tu écris, tu t'améliores forcément à mon avis. Jais pas spécialement fait gaffe, mais depuis que je m'y suis mis sérieusement, l'écriture vient plus facilement, que ce soit dans son contenu et son agencement.

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  8. Pfiou ! Faut que je me relise avant de poster mes commentaires >_<'

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  9. Tu as raison, le titre est pour le moins intrigant... Mais plus intrigants encore sont les chapitres qui semblent former de courtes histoires indépendantes !
    Intéressant, j'y penserai.

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