lundi 9 juin 2014

A chacun ses dieux, de Clifford D. Simak

Titre : A chacun ses dieux
Auteur : Clifford D. Simak
Editeur : Denoël

Date présente édition : avril 1998
Couverture :
Illustrateur : Olivier Frot
Pages : 226 pages
Prix : euh… 25 francs ? vers 5,00 euros je pense sinon.

Biographie auteur :

Cliffort D. Simak (1904-1988), fils de fermier, instituteur puis journaliste, amoureux impénitent de la nature, est une des grandes figures de l’âge d’or de la S.-F. américaine. Depuis 1931, année où parait son premier texte, son œuvre, abondante et variée, marquée par une sensibilité généreuse et lucide, est jalonnée de chefs-d’œuvre dans le domaine du roman et de la nouvelle.

Synopsis :

2185. Quand Whitney commence le journal que poursuivront ses descendants, il ne reste plus sur Terre qu'une poignée d'humains. Que s'est-il passé ? Aucun cataclysme, aucune épidémie, rien ne vient expliquer que plus de huit milliards d'individus aient tout simplement, comme par MAGIE, disparu... Quelques Blancs désemparés, quelques Indiens retournés avec soulagement au mode de vie de leurs ancêtres, essaient de donner un nouveau départ à l'humanité. Il y a aussi les robots : les uns, devenus sauvages, se livrent à des activités OCCULTES, d'autres mènent une vie monastique, maintenant une institution oubliée des hommes...
Pendant ce temps, ailleurs, très loin, au cœur de Ia galaxie, veille un mystérieux « Principe »...

Critique :

                Au môssieur qui m’a prêté son livre : ça y est, je suis convaincu, il faut que je lise d’autres Clifford Simak, c’est « toutafé » ma came. Bon, ce petit message perso passé, parlons-en de ce bouquin.

                D’une part, je n’userais pas du terme « SF intelligente » pour une fois. Je ne pense pas que c'en est. J’ai compris A chacun ses dieux presque comme un article de foi en l’espèce humaine, la foi n’existant que par un doute intense (oui, l’Homme a fait beaucoup de bêtises avec sa planète, et il aura probablement toujours une propension à en faire). Je parle de foi d’une part parce que le titre du livre s’y prête, mais aussi parce que l’histoire présente recèle une dimension philosophico-mystique (oui, c’est un peu pompeux dit comme ça). Je ne voudrais pas faire fuir du monde en parlant ainsi de ce bouquin et provoquant des cris effarouchés « oh non ! pas un truc d’intellectualiste coupé du monde ». Mais force est de constater que l'action est inexistante dans cette histoire. La place est laissée aux idées, et ce n'est pas plus mal.

                Tout le long de ma lecture, j’assimilais A chacun ses dieux à une sorte de parabole (bon, c’est peut-être pas vraiment le cas, mais tant pis). Dans tous les cas, il s’agit d’un livre qui permet une très grande part interprétative et qui fait tourner les méninges (sans surchauffer). Bien sûr, l’opinion de l’auteur est visible. On ressent pleinement sa veine écologiste, sa défense du peuple amérindien et son angoisse technologique, mais jamais cela ne m’a empêché d’avoir ma propre réflexion, tout tourneboulé (waouh, je suis fier de l’avoir casé ce mot même si le terme est un peu trop fort) par ce qu’il racontait. On est amené à se poser des questions, et ça, je kiffe grave ma maman. Et si le roman date de 1972 en VO, c’est encore suffisamment d’actualité pour trouver un écho chez le lecteur que je suis.

                De plus, Simak nous amène à penser plein de chose en écrivant à l’économie (200 pages, ce n’est pas insurmontable). Ils nous lancent sur beaucoup de pistes, pistes qu’il n’explore pas à fond. A nous de combler les vides, relier les traits pour donner un sens profond à cette histoire. Car oui, A chacun ces dieux, n’est pas que pure réflexion loin de là (d’où ma comparaison à une parabole). C’est une histoire qui mixe dialogues à la Platon, écrits de mémoire, et peut-être un petit aspect quête de soi.

Appréciation : Une lecture que je conseille, qui n’a peut-être pas le potentiel de plaire à tous, mais qui n’est pas vaine car très enrichissante. Le genre de lecture que j’adore.

2 commentaires:

  1. J'ai pas trop accroché à son titre le plus connu, "Demain les chiens". Mais à lire des avis enthousiastes (comme le tien) sur ses autres textes, je pense qu'il faut que je lui donne une 2e chance ^^

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    1. Ce n'est pas non plus le roman du siècle, mais ça ne coûte pas grand chose de se replonger dedans, d'autant plus que ce n'est pas très long ;)

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